C'est à 7h15 que les premières charettes hypomobiles quittent le campement de Simal pour rejoindre en 20 minutes la ligne de départ de l'étape dite des Mines de Sel, en direction de Faoye.
Un peu moins de 9 kilomètres pour cette étape avec une formule nouvelle. En effet, Jean Michel Ferron, l'organisateur, a imaginé un départ contre la montre par groupe de 5 gazelles partant toutes les minutes, dans l'ordre inverse du classement.
A cette heure matinale dans ce désert de sable 'crouté', un vent frais faisait face aux gazelles qui ne mettèrent pas longtemps à se réchauffer sitôt le traditionnel 'top départ- top départ' donné.
Pour la première fois dans l'histoire de la Sénégazelle, une bande quasi continue de coureuses traversait le désert, les moins rapides encourageant au passage les étoiles filantes venues de l'arrière.
Peu avant la mi-parcours, elles atteignaient l'immense site artisanal des mines de sel. Un décor contrasté par rapport aux autres jours: les femmes dans les carrés d'extraction, dont certaines portaient leur enfant sur le dos, n'avaient que peu de temps pour encourager les amazones venues des 4 coins de l'europe.
Pendant ce temps, les hommes s'affairent à l'ensachage du précieux minerai qui sera aussitôt acheminé en charette jusqu'à la ville voisine de Kaolack. Le dos courbé, les mains nues, utilisant des outils rudimentaires, ces forçats de villages éloignés de plusieurs heures de marche trouvent ici leur subsistance quotidienne.
Des images d'un autre temps, innondées de soleil dont les gazelles n'ont vu que des bribes sous l'effort.
Quelques foulées plus loin à l'entrée du village de Foaye, des cavaliers les attendaient pour les guider jusqu'à la ligne d'arrivée au milieu d'une fête toujours aussi généreuse et sonore.
L'école du village et la garderie ont ensuite été dotées en fournitures scolaires et autres peluches. En descendant vers le fleuve, une surprise attendait les gazelles. Les athlètes se voyaient initiées à partager un repas dans la somptueuse demeure d'un commerçant libanais très apprécié sur cette rive du Saloum.
Après la baignade, retour en pirogue vers le campement avant un dîner toujours très prisé par l'ensemble de la petite communauté. Demain déjà nous aborderons la dernière ligne droite de ce premier séjour de la Sénégazelle 2011. Une bonne nuit de repos s'impose avant l'étape de Rôh